Illusions perdues par Honoré de Balzac

Livre 12/20 pour gagner 20 ans dans la vie.

Lucien de Rubempré est de toutes les époques.

C’est un grimpion, c’est-à-dire un arriviste comme on disait en vieux français, à la manière de Julien Sorel, l’ambitieux romantique du Rouge et Le Noir de Stendhal ou de Sherman McCoy, l’imbuvable opérateur boursier du Bûcher des vanités de Tom Wolfe.

Rubempré arrivera par le journalisme, mais dans quel état !

Illusions perdues qui raconte son itinéraire, est un gros roman en plusieurs parties, à l’image de son auteur, ogre prolifique et génie foutraque, qui s’était attelé à une mission impossible : écrire une « histoire naturelle de la société ». Pour ce travail d’entomologiste, il a regroupé, sous le titre La Comédie humaine, quatre-vingt-onze textes en tout genre, écrits en seulement vingt-et-un ans, entre 1829 et 1850, l’année de sa mort.

Ce livre est, comme on le dirait d’un vin, le résultat de l’assemblage

de trois romans. S’il est censé s’inscrire dans le sous-ensemble Scènes de la vie de province, il prend son envol quand Lucien Chardon, poète au regard « si doux », monte d’Angoulême à Paris dans le sillage de sa « muse » plus âgée que lui, Madame de Bargeton.

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Les 20 livres qu'il faut avoir lus

Par Franz-Olivier Giesbert

Ceux qui ne lisent pas de livres ne savent pas ce qu’ils perdent. Je me demande souvent ce que j’aurais fait sans eux. Quand je n’écris pas, je lis ou relis. D’où cette liste. Il y a des moments, dans l’existence, où l’on a envie de rendre aux autres ce qu’ils vous ont donné.

On a beau s’imaginer qu’on s’est fait tout seul, à la fin, on n’est toujours que la somme des leçons de vie de quelques personnes et des livres qu’ils vous ont fait lire. Au fin fond de la Normandie, j’ai eu la chance de grandir dans une famille où tout le monde, y compris les grand-parents, m’offrait ou me conseillait des ouvrages. Sans parler de mes professeurs du lycée d’Elbeuf.

C’est ainsi qu’en montant à Paris pour mon premier travail, le jeune provincial timide et complexé que j’étais, avait le sentiment de savoir déjà comment ça marchait, notre psyché, la société, les rapports humains. Grâce à des romans, des essais, des livres de philosophie. Cette liste que j’ai limitée à vingt, je l’ai depuis longtemps dans la tête et j’ai voulu vous la transmettre, pour partager.