Orgueil et préjugés de Jane Austen

Livre 10/20 pour gagner 20 ans dans la vie.

« L’artiste la plus parfaite parmi les femmes, le plus grand écrivain femme que nous ayons… »

C’est ce qu’a écrit, entre autres compliments, Virginia Wolf (1882-1941) à propos de Jane Austen (1775-1817). Devant ce monument de la littérature britannique qui ne ne fut pas reconnue de son vivant, les mots nous manquent pour dire sa grâce, sa virtuosité, son humour.

Morte à 41 ans d’une maladie non identifiée,

peut-être la maladie d’Addison, qui la mina pendant un an, Jane Austen a mené son oeuvre tambour battant, empilant les manuscrits dès l’âge de 12 ans. Fille de pasteur, elle est tout sauf collet monté : de tempérament vif et joyeux, elle prend part aux tâches domestiques -elle excelle par exemple dans la couture- mais ne dédaigne pas courir les bals et danser avec les garçons. A la fin de l’année 1795, alors qu’elle a vingt ans, elle tombe amoureuse d’un étudiant irlandais,Tom Lefroy.

Si les histoires d’amour finissent mal en général,

comme dit la chanson, celle-là n’a pas bien commencé. Elle n’a même pas débuté par un coup de foudre, au contraire : « Les premières impressions » -titre la première ébauche du livre-  ne sont pas les bonnes. Après avoir trouvé Tom Lefroy narcissique et arrogant, elle s’éprend ensuite du jeune homme riche et se met rêver de mariage, lequel tombe rapidement à l’eau, la plongeant, selon sa propre expression, dans la « mélancolie ». C’est de cette malheureuse aventure de quelques semaines que s’est inspirée Jane Austen pour écrire Orgueil et préjugés, le plus abouti de ses chefs d’oeuvre.  

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Les 20 livres qu'il faut avoir lus

Les 20 livres qu'il faut avoir lus

Par Franz-Olivier Giesbert

Ceux qui ne lisent pas de livres ne savent pas ce qu’ils perdent. Je me demande souvent ce que j’aurais fait sans eux. Quand je n’écris pas, je lis ou relis. D’où cette liste. Il y a des moments, dans l’existence, où l’on a envie de rendre aux autres ce qu’ils vous ont donné.

On a beau s’imaginer qu’on s’est fait tout seul, à la fin, on n’est toujours que la somme des leçons de vie de quelques personnes et des livres qu’ils vous ont fait lire. Au fin fond de la Normandie, j’ai eu la chance de grandir dans une famille où tout le monde, y compris les grand-parents, m’offrait ou me conseillait des ouvrages. Sans parler de mes professeurs du lycée d’Elbeuf.

C’est ainsi qu’en montant à Paris pour mon premier travail, le jeune provincial timide et complexé que j’étais, avait le sentiment de savoir déjà comment ça marchait, notre psyché, la société, les rapports humains. Grâce à des romans, des essais, des livres de philosophie. Cette liste que j’ai limitée à vingt, je l’ai depuis longtemps dans la tête et j’ai voulu vous la transmettre, pour partager.