Livre 4/20 pour gagner 20 ans dans la vie.
car j’ai attendu d’avoir cinquante ans pour le lire. Et je n’ai pas d’excuse. Mon père américain, artiste peintre et ancien GI, était un grand lecteur comme beaucoup d’insomniaques et il avait le chic pour découvrir les grands écrivains bien avant tout le monde : Alexandre Soljenitsyne, Philipp Roth, VS Naipaul, etc. Il mettait très haut dans son Panthéon L’homme invisible de l’Afro-Américain Ralph Ellison.
mais quel roman ! Après sa mort, il en laissa un second, inachevé, de 2 000 pages, sur lequel il avait travaillé pendant quarante ans. Il disait écrire « avec une grande facilité ». Perfectionniste, il ne se lassait jamais de polir son ouvrage. Si L’homme invisible, publié en 1952, est aujourd’hui considéré comme un grand classique aux Etats-Unis, il n’a jamais eu, malgré l’excellente traduction de Magali et Robert Merle, le retentissement qu’il mérite en France où il parut douze ans plus tard.
petit-fils d’esclaves, qui été exclu de son université pour une faute qu’il n’a pas commise. Après avoir quitté son Sud natal, le voilà à New York où il se sent invisible : les Blancs ne le calculant pas, il n’existe pas.
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